Projet à l'honneur: Kleine-Brogel

Depuis quand travaillez-vous ici ?
Kevin : « Nous sommes ici depuis juin. Mais nous avons d’abord procédé à une rénovation complète. La cuisine était sérieusement démodée et il y avait encore un buffet linéaire classique. Aujourd’hui, nous avons tout adapté au concept de freeflow, un libre-service sur des îlots séparés. Pensez au plat du jour, aux pâtes ou aux légumes chauds et féculents, au bar à salades, aux soupes, etc. Grâce à cette réorganisation, chacun peut aller se servir beaucoup plus facilement. »

Une rénovation d’une telle ampleur dans une caserne opérationnelle, ce n’était pas un peu ambitieux ?
Kevin : « Ce fut en effet une période compliquée. Le mess (cantine militaire) a également fait l’objet d’une refonte complète. À cet effet, une partie de la salle de sport a été utilisée comme réfectoire. Nous avons cuisiné dans un conteneur cuisine temporaire, ce qui a demandé une certaine organisation, car nous y étions à l’étroit. Mais en fin de compte, nous n’y sommes restés qu’un mois et demi, puisque nous avons ouvert fin juillet. »

Et comment les militaires ont-ils réagi à leur nouveau traiteur ?
Kevin : « Nous avons été vraiment submergés par le succès. Les repas et sandwichs ont largement dépassé les prévisions : nous avions estimé le nombre à environ 60 repas et 30 sandwichs par jour. Mais dès la troisième semaine, nous en étions déjà à 150 sandwichs et 80 repas ! Dans ce petit espace, nous avons donc dû passer à la vitesse supérieure. L’équipe sur place a été obligée de mettre les bouchées doubles. Mais ce fut tout de suite un beau compliment. Maintenant que nous sommes bien installés, nous avons une moyenne de 170 à 200 sandwichs par jour et environ 150 repas. » « Nous avons été submergés par le succès. L’équipe a été obligée de mettre les bouchées doubles »

Quand on regarde autour de nous, le côté militaire ne saute pas vraiment aux yeux.
Kevin : « C’est vrai. On entend souvent dire : “Waouh, c’est incroyable ! Ça n’a rien à voir avec avant !” Et c’était le but. Nous voulions créer un intérieur intemporel et épuré et avons donc opté pour une combinaison de vert foncé et de blanc, qui crée visuellement beaucoup d’espace. L’intérieur est la première chose que les gens voient de nous. C’est notre carte de visite. »

Umami in the house ! Et les militaires ne diront pas le contraire. Comment avez-vous atterri ici ?
Kevin : « Avant, c’était la Défense qui s’occupait de toutes les petites tâches et des repas, cela faisait partie des obligations militaires. Aujourd’hui, toutes ces choses sont externalisées. Pour cette caserne et celle d’Amay, nous travaillons sous l’égide d’ELU. »

ELU ? Qu’est-ce que c’est ?
Kevin : « C’est un nouveau partenariat entre Equans, Laurenty et Umami. Equans assure le support technique, la maintenance et les petites tâches. Laurenty s’occupe du nettoyage et de l’entretien des espaces verts. Et nous nous occupons des repas. Ensemble, nous déchargeons la Défense de tous les services généraux. Nous avons déjà travaillé ensemble, et maintenant nous unissons nos forces au sein d’une même coopérative : ELU. Un nom qui claque. » (rires)

Vous avez également fait vos débuts à Amay. Comment cela s’est-il passé ?
Kevin : « À vrai dire, très bien. Nous avions l’avantage d’avoir des bâtiments un peu plus grands, ce qui nous permettait de disposer de plus d’espace pour la rénovation. Il s’agissait de 3 blocs en enfilade, ce qui a facilité le déménagement. Mais il a aussi été compliqué de tout préparer pour le lancement le 1er juillet. Amay est une base un peu plus petite, on tourne autour de 110 à 120 couverts, 200 avec les sandwichs. »

Remarquez-vous de nombreuses différences dans les habitudes alimentaires entre les militaires flamands et wallons ?
Kevin : « Oui, et c’est assez fou. Le pain saucisse a particulièrement la cote chez nous, contrairement à Amay, où on y mange plus de paninis que dans les autres casernes. Les accents changent aussi d’un endroit à l’autre. »

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?
Kevin : « J’adore la variété et le fait de travailler dans l’urgence. J’aime ce côté dynamique. Chaque journée est différente. Mais ici, on a aussi beaucoup de contacts sociaux. La Défense est un client très reconnaissant. Quand tout va bien, ils le disent. C’est une très belle collaboration. Et le cadre est, bien entendu, tout à fait spécial. »

Surtout qu’ici, à Kleine- Brogel, vous avez l’impression d’être dans Top Gun, non ?
Kevin : « Oui, cette base reste spéciale. La semaine dernière, j’étais sur le parking, au téléphone, et soudain, un F16 m’a survolé. Le petit garçon qui sommeille en moi refait alors surface. C’est incroyable à voir !
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